Acte I : La célèbre pomme éclatante est ici reprise comme une métaphore de la Vérité. Elle flotte dans les airs tel un nuage qui recouvre le visage d’un homme mystérieux, suspendue dans un espace‑temps non‑défini.

Acte II : L’homme au chapeau est agenouillé face à un très jeune garçon, aux pieds nus et vêtu de blanc. L’homme, à visage découvert, regarde l’enfant avec franchise. Il tient dans le creux de ses mains tendues le fruit appétissant. L’enfant, hypnotisé par la pomme, avance délicatement sa petite main timide, néanmoins curieuse de savoir et de connaissance, vers celle‑ci. Cette scène dualiste oppose la vérité et l’innocence, la réalité et le monde imaginaire, l’adulte et l’enfant, le noir et le blanc.

Acte III : L’enfant est étendu sur le sol rouge sang, les yeux fermés, tenant dans sa main le fruit croqué. Son âme pure et candide est plongée dans un sommeil éternel. En embrassant la vérité, son insouciance s’est envolée. Cette dernière scène illustre avec fatalité la conséquence de l’accès à la Vérité : la mort de l’innocence propre à l’enfance. Ainsi, elle fait place à la naissance d’un nouveau monde, celui de la Connaissance. Affranchi de ses illusions, l’enfant devient un être libre.