Les chemins se croisent et se décroisent, se font et se défont. Les fils ne sont jamais coupés. Ils se séparent mais les histoires continuent, autrement. 
Le fil, rouge comme le sang, rouge comme la vie, rouge comme la mort.
C’est cette histoire, celle de la vie, de la mort, du destin, et de leurs liens entre eux. 
Ces liens indéfectibles qui nous unissent tous les uns aux autres. Ils nous encerclent et nous enlisent, nous attachent et nous échappent.
Ils se lient, se perdent, s’emmêlent, sous les yeux incandescents des mortels. Ce sont eux qui sont dans l’ombre. Ce sont les autres qui sont dans la lumière.
Les histoires ne s’arrêtent pas, chacun suit son propre chemin. Et ce chemin n’est pas le nôtre, il est le sien. 
Le fil nous emmène au fond du labyrinthe, au fond de nous-mêmes. Dans les abîmes du soi qui aveugle. Il faut briller encore, dans les méandres de l’insaisissable.
Il n’y a pas d’hier ni de demain. Il n’y a pas de commencement, il n’y a pas de fin. Le même fil est tissé sur le même rouet. Inéluctablement. Rien n’est oublié. Rien ne change.
J’arrive.